Sur Instagram, de l’autodérision sans modération
Voir et être vu, n’est-ce pas le but de notre alter ego numérique ? Sur les réseaux sociaux, le personal branding et le voyeurisme sont une réalité quotidienne. L’heure est à la détox digitale mais notre FOMO (Fear Of Missing Out) s‘emballe. Notre perfectionnisme numérique aura-t-il raison de notre authenticité ? Et si l’autodérision était la solution ? Réflexion avec Livio, l’artiste à la caricature aiguisée.
Question de filtres
Tandis que l’âge d’or des réseaux sociaux teinte nos vies de filtres flatteurs, la pensée du tout-positif et la dictature du tout-va-bien occultent la réalité du quotidien. Sur Instagram défilent les images de vies passionnantes, épanouies, de vacances sans nuages. Le compteur de likes s’affole ainsi que la puissante FOMO, véritable affection des temps modernes. Car ces prismes par lesquels on distille notre image relèvent autant du physique que du mental. Si bien que la science a reconnu la toxicité de la plateforme pour la santé mentale.
Même si le nombre d’Instagrammeurs ne cesse de grimper, 700 millions en 2017, la glorification du narcissisme pathologique commence à faire réagir. Pour passer ce cap, que diriez-vous d’une bonne dose d’autodérision ? Dans un monde où l’empathie est en voie de disparition et la solitude numérique croissante, le rire de soi pourrait bien apporter du baume au cœur.
Lire aussi : Les illustrations et citations les plus drôles de Livio Bernardo
C’est précisément sur les incohérences de la vie, entre digital et réalité, que l’artiste Livio Bernardo pose son œil critique. Sur Instagram, où plus de 47 000 abonnés le suivent, le regard de l’autre et l’exhibitionnisme endémique font bon ménage, le « qu’en-dira-t-on » joue le rôle de modérateur. En juxtaposant l’ambivalence humaine à la représentation sociale, Livio dépeint l’urbain dans toutes ses contradictions.
Tout en traitant de sujets proches du monsieur-tout-le-monde urbain, Livio se focalise sur un microcosme bien précis, celui des urbains parisiens. D’ailleurs, ils le lui rendent bien en lecteurs assidus, ils entrevoient leur propre incohérence et s’en délectent.
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