Fifty fifty?

Entre le livre blanc pour la Mixité et la performance numérique remis à Mounir Mahjoubi par les Digital Ladies et Allies et plus récemment la Journée de la Femme Digitale, le hashtag #WomenInTech lancé par FlashTweet, a eu tendance à se retrouver régulièrement en haut de l’affiche sur Twitter et les autres réseaux. L’occasion pour de nombreux acteurs du numérique de prendre conscience de l’importance d’avoir une Tech mixte et inclusive et pour les femmes d’embrasser pleinement de nouveaux horizons numériques.

Heureusement, les organisateurs de Viva Technology ont placé cette nécessaire évolution de la Tech parmi l’un de leurs grands axes d’action pour cette troisième édition, notamment au travers de la parité parmi les speakers de l’évènement. Toutefois, ils le reconnaissent eux-mêmes, ils ne sont pas encore au 50/50 souhaités et attendus par beaucoup. Ils espèrent parvenir à ce « quota » d’ici deux à trois ans et affichent pour l’instant un score qui doit frôler 40 % de femmes parmi les intervenant·e·s.

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Parmi elles, des entrepreneurs et dirigeantes de grands groupes, qui s’affichent en rôle modèle, comme Gini Rometty d’IBM ou Jacqueline Fuller de Google. Rappelons-le si cela est nécessaire : dans un monde où les métiers sont tous amenés à changer et à évoluer, il est essentiel que les femmes fassent partie de l’aventure, sous peine de se retrouver reléguées 50 ans en arrière et de perdre en liberté.

Des rendez-vous pour elles

Le sujet vous intéresse ? Voici quelques temps forts à ne pas manquer :

  • Le 16 mai de 14 h 50 à 15 h 25 se tiendra la conférence Talk « More Women in Tech »avec l’intervention de Merete Buljo et de Jean-Louis Carves, présidente et vice-président de Digital Ladies & Allies, aux côtés des Digital Ladies ainsi que la présidente du Womens Forum, Chiara Corazza.
  • Avec le Female Founder Challenge réalisé en partenariat avec 50inTech, Viva Technology compte bien mettre en lumière les femmes qui feront la Tech de demain. Cinquante start-ups fondées par des femmes ont déjà été sélectionnées. Et bien sûr à la fin, il ne pourra en rester qu’une, une start-up désignée comme grande gagnante et qui bénéficiera de mentoring de haute volée, de la possibilité de pitcher au Women’s Forum Global Meeting à Paris et au Women Forum de Singapour. Et ce n’est pas tout ! À la clé, également, un suivi de coaching avec 50inTech et une zone d’exposition pour Vivatech 2020. De quoi grandir vite et bien.
  • Le 18 mai, à VivaTech, se tiendra également le Women Digital Camp, en partenariat avec Social Builder et Salesforce. C’est l’occasion pour 150 femmes de bénéficier d’une journée de formation gratuite. Cette formation a pour but d’accompagner la montée en puissance des femmes en tant qu’entrepreneur de la Tech. Nous serons curieuses d’avoir le ressenti de ces participantes à l’issue de cette journée marathon, mêlant CRM, leadership, prise de parole et réseau.
  • Citons encore la remise du prix Women Innovators, le 16 mai, qui vient récompenser les femmes entrepreneurs à la tête de société florissante et innovante. À la clé, pour les trois gagnantes, 100 000 euros chacune, ainsi que 50 000 euros pour l’une des start-ups. De quoi mettre une petite pointe de beurre dans les épinards de ces quelques sociétés.
  • Et enfin la conférence Girl Power se tiendra le samedi 18 mai, en présence de Slawa Toko, présidente du Cnum, de la fondatrice de Yuka, Julie Chapon ou encore de Loubna Ksibi et Youssef Oudahman, co-fondateurs de Meet My Mama.

À la poursuite de la licorne européenne

À seulement quelques jours des élections européennes, les organisateurs du salon ont choisi de mettre l’Europe au cœur de leur dispositif, afin de démontrer la capacité des pays européens à être et devenir des grandes puissances de la technologie, capables de tenir la dragée haute aux États-Unis et à la Chine. Pour répondre à cette ambition, l’idée majeure soutenue par Viva Technology est de partir à la recherche des licornes de demain, notamment avec le lancement du Next European Unicorn Awards. Seulement 11 % des licornes actuelles dans le monde seraient des licornes européennes et il faudrait que cela change, afin d’assurer à l’Europe une place de choix dans la Tech Internationale.

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Toutefois, ce n’est pas le seul rôle que peut jouer l’Europe dans ce grand brassage de la Tech. Elle a aussi un rôle de modèle dans la façon dont la Tech est perçue, conçue, pensée et régulée. Pensons ici au RGPD et aux procédures de régulations d’Internet qui s’inscrivent dans une Tech plus respectueuse des Internautes. La montée du mouvement de la Tech for Good fait également parti de l’un des axes majeurs mis en avant par VivaTech cette année. Cette Tech for Good et cette pensée du bien commun sont aussi des axes dont l’Europe doit s’emparer afin de faire rayonner des valeurs fortes dans cette course à la technologie. C’est qu’il faut remettre une pointe de conscience dans la Tech.

 

Parmi les grandes tendances du salon cette année, rappelons l’Intelligence artificielle, la 5G, la blockchain, le Quantum computing, la santé connectée, la nouvelle course à l’espace, la mobilité et l’environnement. Tout cela sur 2 journées professionnelles et 1 grand public, le tout réparti sur 56 000 m2 et un ancien palais des sports (renommé Dôme de Paris) avec 4 400 places pour les conférences. Que le marathon de la Tech commence !

 

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